Une petite pipe, monsieur ? Comment résister à une telle proposition ? Mais attention, dans le milieu libertin comme ailleurs, il y a fellation et fellation. Comme pour le cunnilingus, il existe deux ou trois choses à savoir sur cette pratique sexuelle hautement érotique.
Mon histoire commence dans un club libertin, lors d’une soirée mixte. Je me tape l’incruste (avec l’assentiment des « belligérants », cela va sans dire) avec deux couples mélangistes charmants. Alors que je suis en train de caresser l’une des femmes, l’autre me propose une turlutte (il y a des jours comme ça où tout vous sourit…). Ravi, j’accepte avec un enthousiasme non dissimulé. A ma grande surprise, ma fellatrice se lève et s’éloigne de moi.
Sans comprendre, je retourne à mes caresses avec l’autre nana, quand la pipeuse revient tout sourire et s’empare de mon sexe. La voilà qui pose un préservatif (avec talent, d’ailleurs) sur ma tige puis qui me dit : « je ne fais pas la gorge profonde ». Il n’est pas dans mes habitudes de tenir la tête des femmes qui me prodiguent une fellation, donc ça ne me pose pas de problèmes.
Mais bon. Me voici quand même avec quelques questions sur la pipe dans le milieu échangiste et libertin. Et si cette pratique sexuelle, banale a priori, était une chose plus compliquée qu’en apparence. Voici donc, issues de mon expérience de la question, quelques petites choses à savoir sur la fellation en milieu libertin.
Pipe et capote
J’ai donc été très étonné de voir ma libertine me poser une capote pour une simple fellation. A vrai dire, dans l’immense majorité des cas, libertins et libertines se passent de préservatif pour le sexe oral. Après enquête auprès des autorités médicales compétentes (!), c’est plutôt un tort.
Je résume donc les explications d’une libertine dûment diplômée es médecine : la fellation (sans ingestion de sperme !) ne présente que très peu de risques vis-à-vis du VIH. Par contre, la transmission d’autres IST, dans un sens comme dans l’autre, n’est pas à exclure. En gros, contracter le virus du SIDA en taillant une pipe serait un manque de bol absolu, mais bienvenue aux autres saloperies vénériennes en tout genre.
Fellation et mélangisme
Autre question fréquente sur la pipe en milieu libertin : vous qui lisez ce webzine, vous savez que les mélangistes refusent la pénétration hors-couple. Alors quid de la fellation ? C’est bien simple : le mélangisme n’exclut ni le cunnilingus, ni la fellation.
Quand on dit « sans pénétration » au sujet du mélangisme, on parle de la pénétration vaginale (et anale bien entendu), mais pas de la turlutte.
De la réciprocité du sexe oral
« Tu me suces, je te lèche ». Oui, je sais, je suis un peu basique comme garçon, mais pour moi ça me semble la moindre des choses. A moins que la libertine elle-même n’ait explicitement exclu la réciprocité. Je me répète sans doute, mais les femmes libertines ne sont pas des prostituées, il convient de leur faire plaisir au moins autant qu’elle vous en procure, du plaisir.
Ça a l’air con dit comme ça, c’est vrai, mais je vous prie de croire que ce n’est pas une évidence pour tous les hommes soi-disant « libertins » (mes copines libertines vous le confirmeront). Mais, soyons clairs, certaines femmes n’aiment pas le cunnilingus, mais adorent la fellation. Dans ce cas précis, ce que femme veut…
Les expertes de la gorge profonde
C’est bien connu, les libertines sont toutes amatrices de sodomie et de gorge profonde, comme on voit dans les films pornographiques… Mais non, évidemment ! Il faut arrêter de croire que toutes les nanas fréquentant le monde du libertinage sont des pornstars en puissance ! Certaines aiment prendre leur partenaire en fond de gorge, d’autres (la grande majorité, AMHA) n’aiment pas.
Les mecs, cessez de vous comporter comme des bourrins écervelés. Sentez votre partenaire, n’imposez rien. Il se peut qu’une libertine se mette au défi de vous sucer jusqu’à la garde, ou qu’une autre soit dans un délire « soumise » avec une envie de se faire « baiser la bouche », mais c’est à vous de comprendre ce qu’il en est.
Fellation et éjaculation
Question connexe à celle de la capote : l’éjaculation. Et là encore, même remarque que précédemment : l’intelligence est toujours la bienvenue dans le libertinage comme ailleurs. Certaines adorent se faire asperger (la peau, les seins, le visage et même la bouche), d’autres trouveront ça crado ou tiendront une éjaculation mal placée pour un manque de respect.
En tout état de cause, il ne faut jamais éjaculer, avec une partenaire occasionnelle sur ses yeux, son sexe ou sur une éventuelle plaie. Question d’hygiène élémentaire. De la même manière, il est formellement déconseillé d’ingérer le sperme d’un amant d’un soir.
Les reines de la turlutte : le blowbang
C’est un mot venu de l’anglais, par l’entremise du porno. Contraction de blowjob (la fellation) et gangbang (une femme, plusieurs hommes), cette pratique sexuelle est de plus en plus répandue dans les clubs échangistes. En gros, c’est comme un gangbang, mais sans pénétration. Une sorte de gangbang mélangiste, de gangbang de pipes, en somme.
Et, en la matière, les conseils prodigués ci-dessus s’appliquent aussi bien aux amatrices de blowbang qu’aux autres libertines, même si beaucoup d’entre elles aiment aussi pratiquer le bukkake (douche de sperme).
PS (à Selena) : désolé d’être un peu parti en sucette sur cet article, mais j’avais peur de paraître un peu pompeux…